« J’ai l’impression d’être au Bénin. Je vois les mêmes têtes et aussi des arbres qui ressemblent à ceux de mon pays », dit Oladipo Abiala alias Jah Baba, l’artiste béninois originaire du Nigéria, pays de l’Afrique de l’Ouest. Il avoue que cette rencontre entre le groupe suisse, le quartet Cors des Alpes et l’ensemble Jah Baba du Bénin a été une vraie fusion sur la scène du Festival de jazz de Port-au-Prince. « Il nous a suffi de quelques répétitions sur les mélodies de Pascal Schear pour trouver cet accord entre les instruments traditionnels africains et suisses », a-t-il confié tout en vantant la capacité d’adaptation des artistes avec les rythmes nouveaux. Ce qui a surtout facilité Baba et son complice Claude Kpota, qui ont prévu une prestation à la FOKAL c’est que les deux groupes évoluent sur une musique ouverte qui se prête aux sonorités différentes. Une telle ambiance chaleureuse a fait honneur aux mélomanes qui ont pris possession de l’espace réservé à la scène Barbancourt à l’Université Quisqueya, dans les hauteurs de Turgeau. Le Suisse Pascal Schear dit avoir éprouvé la même satisfaction que Baba. « Avec Jah Baba et le Cor des Alpes, cela a été une fusion ce soir. » Son Quartet composé d’artistes de plusieurs nationalités, un percussionniste du Burkina-Faso, un trompettiste canadien et un guitariste français a fait sensation sur le public. Pour cette soirée, Schear a tenu à remercier l’ambassade de Suisse et Laboratorio Art Contemporain dirigé par Silvana Moï Virchaux, qui ont facilité cette rencontre qui promet d’autres festivals dans plusieurs pays.

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